Certaines galeries d'art, et pas des moindres, en quête d'espaces identitaires, ne désertent pas la capitale, mais ouvrent des succursales en banlieue. Il n'est guère possible en effet de moduler, dans un environnement historique figé, si beau soit-il, de vastes espaces représentatifs de l'image de marque que chacun veut imprimer à ses lieux d'exposition dans le plus grand intérêt des oeuvres. L'architecture la forme et les dimensions scéniques doivent aujourd'hui constituer un ensemble cohérent en parfaite harmonie avec les choix artistiques et les besoins quantitatifs et en stockage du marché. Nous assistons certainement à une mutation aussi profonde que celle que connurent les premiers marchands, passant d'expositions dans leurs appartements aux galeries dédiées.