Pourquoi l'invasion d'algues brunes en Guadeloupe ? - Question Réponse Nature & Biologie - Pourquois.com.

Pourquoi l'invasion d'algues brunes en Guadeloupe ?

Cela fait maintenant plusieurs mois, voire plusieurs années qu'on en parle, mais il semble que la situation soit devenue critique en Guadeloupe : certaines des magnifiques plages de l'île sont envahies par des algues brunes. Ces algues brunes sont loin d'être anodines et apparemment, elles présentent une toxicité avérée qui met la population et les autorités sanitaires en état d'alerte.

Plages fermées, consignes de sécurité strictes, cette invasion d'algues brunes n'est pas non plus sans conséquences sur l'activité touristique, qui contribue pourtant pour beaucoup à à l'économie locale.

Alors, comment expliquer cette invasion d'algues brunes sur le littoral guadeloupéen ? Quels sont les risques sanitaires liés à ces algues indésirables ?

Ces algues brunes, également appelée sargasses ("Sargassum", comme la mer du même nom), dérivent sur les océans depuis le Brésil, pour venir s'échouer sur le littoral guadeloupéen. Si leur prolifération anormale est une conséquence directe du réchauffement climatique, elle est aussi attribuée d'après les équipes scientifiques à d'importantes quantités de "nutriments" déversés sur les côtes brésiliennes. Autrement dit, ce sont les rejets de composés azotés et les engrais issus de l'agriculture, plus particulièrement de l'élevage (porcin, bovin, etc.), qui multiplient pour ces algues les possibilités de se reproduire à vitesse grand V, aidées par les températures élevées de l'air et de l'eau.


En quoi ces algues posent-elles un problème de santé publique ?
En se décomposant, les sargasses libèrent une odeur nauséabonde : cette odeur est celle de l'hydrogène sulfuré, gaz dont la toxicité a été prouvée et constatée en cas de forte concentration. Les risques d'intoxication sont donc loin d'être faibles : en cas de présence importante des algues brunes, comme c'est le cas en Gudeloupe, il est fortement déconseillé de s'approcher des zones infestées, et bien sûr, de se baigner. Les invasions d'algues brunes doivent être traitées rapidement, pour éviter ces émanations désgréables : les algues doivent être ramassées rapidement, avant qu'elles ne commencent à fermenter. Les algues ramassées pourraient être utilisées après traitement en compost.






Crédit photo : Damien Halleux Radermecker (Sargasses sur les plages de Martinique) - Creative commons

Complement internaute :
Cette invasion n'est pas isolée. Des milliers de kilomètres carrés des côtes du Brésil sont touchés par les algues brunes, notamment la Guyane française. A l'échelle de la France, les algues brunes touchent la Bretagne, la Loire-Atlantique, les Alpes et l'Ardèche. En Méditerranée, la situation est encore plus préoccupante. Le phénomène s'y est propagé, comme le racontait récemment Libération. En Corse, les algues brunes ont envahi plus de 20 000 hectares, en plusieurs endroits sur l'île. Les effets négatifs de cette invasion sont encore mal connus.
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Vos 3 commentaires sur ce Pourquoi

Boo Moneno a commenté cette question :

Précision de la provenance de cette pollution.

Ces algues brunes, également appelée sargasses ("Sargassum", comme la mer du même nom), dérivent sur les océans et mers depuis le Brésil et la Bolivie, pour venir s'échouer sur le littoral guadeloupéen.

Si leur prolifération anormale est une conséquence directe du réchauffement climatique, elle est aussi attribuée d'après les équipes scientifiques à d'importantes quantités de "nutriments" déversés sur les côtes brésiliennes et Boliviennes. Autrement dit, ce sont les rejets de composés de nourriture et les engrais (purin) issus de l'agriculture, qui multiplient pour ces algues les possibilités de se reproduire à vitesse grand V, aidées non pas par les températures élevées de l'air mais par de l'eau uniquement.


Pour éliminer ce surplus d'algues il suffit simplement d'aller à la source. Donc sur les plages du Brésil et de Bolivie.

Et tout simplement pour le Brésil de faire respecter leurs lois concernant le recyclage concernant cette nourriture abandonnée.

Car il est interdit de déverser dans la mer des ordures. Mais de toute évidence, ce ne doit pas être leur préoccupation. Mais qui paye ? EUX  ?

Pour la Bolivie malheureusement, cette loi, ils ne l'ont pas appliquée. Et il n'y a aucune loi qui les obligerait de changer cela.

Vive L'Onu ( Organisation des Nations Unies) car la Bolivie est bien dedans et dire qu'ils parlent souvent de l'ozone !

Mais avant d'ordonner des budgets affin de la réparer, ils devraient créer des lois qui obligeraient ses membres de nettoyer leurs linges sales avant. Quel honte !

BRISEBOURG a commenté cette question :
Je reviens de Guadeloupe j'ai vu ces plages couvertes d'algues et surtout l'odeur nauséabonde, honte à ceux qui polluent la mer !. . .

Elzi a commenté cette question :
La Bolivie n'a aucun accès direct à l'océan. Le réseau des rivières connecté aux rivières du Brésil est le seul moyen pour que ses déchets du secteur agro-alimentaire bolivien puissent parvenir à l'océan Atlantique. Aussi, seulement le Brésil est connecté avec une rivère assez grande pour ceci, la rivière Madre de Dios près de Riberalta. Ca ne passe pas du côté du Chili ou du Pérou à cause des montagnes.



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