Le
pélerinage sur les lieux saints s'est développé en parallèle avec celui du Christianisme en Europe.
Mais à partir du 8ème siècle, l'Islam en plein développement se répand dans toute cette région.
Des guerres éclatent pour reconquérir les terres conquises par les troupes musulmanes en Europe.
La route de
Jérusalem devient dès lors très périlleuse.
Le
Pape en appelle alors aux seigneurs de la chrétienté pour rouvrir la voie en échange de leur place au paradis.
Il s'agissait de reprendre Jérusalem et de sécuriser le voyage jusqu'aux lieux saints.
Cela fut fait. Mais il y eut plusieurs vagues de
croisades pour reconquérir les lieux.
Cependant, si les croisades sont motivées officiellement par la volonté de pacifier les routes vers Jérusalem, il s'agit également d'une décision à portée politique pour le Pape.
En effet, depuis la chute de l'Empire Romain, l'Eglise de Rome a perdu sa puissance. Les invasions barbares ont dans un premier temps répandu de nouveaux cultes païens puis les différents rois d'Europe ont soutenu la chrétienté afin d'asseoir leur pouvoir notemment en le légitimant. De ce fait, les véritables instigateurs de la chrétienneté à cette époque sont les rois et non le Pape.
Sous le règne de Charlemagne, le Pape perd tout controle du culte dans l'Empire Franc (l'origine ancestrale de la séparation de l'Etat et de l'Eglise en France) en le cédant à
Charlemagne qui lui vient en aide. Quand les croisades sont lancées, le Pape accroît ainsi son autorité car s'impose comme le chef de tous les chrétiens et donc d'une grande partie de la population européenne jusuqu'alors divisée : il fait figure de personnage unificateur de l'Europe ou plutôt de feu l'Empire Romain.
Le maintien de l'ordre sur le chemin des lieux saints fut notamment assuré par les ordres des Templiers et des Hospitaliers.