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Pourquoi les suisses parlent le français ?

Question posée par Mech

Les suisses parlent le français mais aussi l'allemand, l'Italien et le Romanche qui est la langue des paysans. Les suisses parlent donc le français mais seulement dans une partie du pays du coté de Genève ou dans le Valais.

Dans cette partie de leur pays, c'est la langue française qui prédomine parce que tout simplement, pendant l'antiquité, ils étaient d'origine française. Il s'agissait donc du même peuple.

Complement internaute :
Cependant, il n'est pas sûr que les suisses parlent toujours le français dans ce cas. La langue du Moyen Age, celle des croisades, celle des empereurs romains est en effet le latin, et ce latin était un latin vulgaire. Il n'était pas l'ancien latin, celui du Bas-Empire. Le latin vulgaire, c'est-à-dire le latin parlé par les gens de la fin de l'Empire romain, était en général parlé par les bourgeois. Il s'est perpétué, parce que les élites romaines avaient laissé derrière elles une population paysanne et qui parlait déjà le latin. Donc, les bourgeois de Genève parlaient le latin, c'est-à-dire le latin vulgaire.
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Vos 14 commentaires sur ce Pourquoi

Lamart a commenté cette question :
C'est quoi ce ramassis de bêtises, déjà le romanche n'est pas la langue des paysans, mais le dialecte parlé dans les Grisons (canton Suisse.
Après environ un tiers de la Suisse parle le français, cela s'appelle la Suisse Romande qui comprend comme cantons : Genève, le Canton de Vaud, Neuchâtel, le Jura, Le Valais, Fribourg et Berne (les trois dernier sont bilingues français/suisse-allemand).
Pour finir on ne parlait pas le français pendant l'antiquité, cette langue est apparue au Moyen-Âge, alors oui pendant l'antiquité ces régions (ainsi que la France actuelle) étaient peuplée par des tribus celtes, ce n'était de loin pas l'unité (ni politique, ni linguistique). Cette unité a été faite par les romains, et avec eux ils apportèrent leurs langue : Le latin (le français est une langue latine, le savais-tu ?)
Pour finir une bonne parties de cantons romands (pour ne pas dire tous ont été affilié (conquis) pendant des périodes plus ou moins longue par la France (ou autres états qui sont français maintenant comme le duché de Savoie ou le duché de Bourgogne).

Voilà pourquoi on parle français en Romandie. . .

Solarly a commenté cette question :
Merci à Lamart d'avoir si bien et si justement apporté des rectificaton et des précisions bienvenues.

Cart24 a commenté cette question :
Berne est en Suisse romande ? Oui oui d'accord. . . C'est bien beau de vouloir dispenser ses connaissances, mais faudrait s'assurer qu'elles soient justes. . .

Lamart a commenté cette question :
Tu connais le Jura bernois ?
Quand on sait pas de quoi on parle on s'abstient. . .

CYBERMEN a commenté cette question :
MERCI POUR VOTRE EXPLICATION J AIMERAIS BIEN SAVOIR LA DATE EXACTE QUE LA SUISSE A COMMENCER PARLER LE FRANCAIS , MERCI

C.Petitjean a commenté cette question :
Moi aussi je trouve parfaitement pas claire et parfaitement mal renseignée et même spécialement mal exprimée cette explication.

G.Dubeuil a commenté cette question :
De mémoire, la Suisse a commencé à parler français le 8 juin 1035, quand un ivrogne du jura s'est retrouvé sur les terres de l'actuelle Suisse
sans même s'en rendre compte.

(bon je plaisante bien sûr, comme on dit à question idiote, réponse idiote)

berurier1 a commenté cette question :
Les Romains ayant conquis les Gaules (dont la Suisse actuelle faisait partie), la langue latine s'imposa. Ce latin populaire se transforma peu à peu en bas-latin avec les siècles.
Puis il y eut les invasions germains vers les années 400 AD.
Pour la Gaule, les Francs s'installèrent dans le nord, les Wisigoths en Aquitaine, les Burgondes dans la région Lyon-Genève-Dauphiné-Suisse Romande. Et les Alamans dans le nord de la Suisse et en ALSACE. La Narbonaise fut moins touchée.
Le bas-latin se mâtina avec les apports des langues de ces nouveaux arrivant, pour donner finalement 3 nouvelles langues médiévales et romanes (descendantes du latin).
La langue d'Oïl dans le nord de la France d'où un de ses dialecte formera le français.
La langue d'Oc dans le sud et le Franco-provencal ou Arpitan dans la région Lyon-Suisse romande.
Ces 3 langues n'étaient pas directement intercompréhensibles.
Où le substrat germanique fût plus important, comme en Suisse alémanique, la langue des envahisseurs supplanté le latin, qui disparu.
En Suisse Romande les gens ont parlé des variantes de l'Arpitan, ce sont nos patois. . .
Sous l'influence de la réforme, les villes romandes vont rapidement adopter le français vers 1500, les campagnes suivront assez rapidement.
Le prestige de la France aidant, la Suisse Romande (qui n'est Suisse que depuis cette période en gros et par conquête ) adoptera dans son ensemble la langue française plus rapidement que bien des régions de France, cela explique les petites variations par rapport au français standard et l'accent "suisse" qui d'ailleurs n'existe pas. . .

Matthieu a commenté cette question :
Non mais une partie du canton de Berne est en suisse romande

Bureau Eric a commenté cette question :
Bonjour, consterné par la première réponse, rassuré par d’autres réponses, je me permets de rajouter mon grain de sel, de ramener ma fraise. . . . ?
Effectivement, le français n’existait pas durant l’Antiquité.
Le latin s’imposant dans tout l’Empire romain, en dehors de tout circuit scolaire, les populations conquises ont donc logiquement considérablement déformé cette langue.
Mais les gosiers, les langues et les palais gaulois, bien évidemment, n’ont pas déformé de la même manière que les gosiers, langues et palais ibères, daces (actuelles Roumanie et Moldavie), ligures ou rhètes (actuels Grisons suisses et Frioul italien).
L’écroulement de l’Empire romain et les invasions barbares (principalement les Germains) ont fait le reste.
Mais les Romains du peuple avaient déjà le processus de transformation du latin, au grand dam des lettrés romains, tel Cicéron (phonétique, lexique, déclinaisons) : c’est le bas-latin.

Le latin n’a donc pas disparu (c’est pourquoi on peut discuter de l’expression "langue morte" à propos du latin), mais il a évolué de manière très variable dans les anciennes provinces romaines.
Le roman désigne à partir du IXème siècle toutes ces formes issues du bas-latin.

La Gaule du nord développa un type de roman particulier, sans doute en raison de l’implantation importante des Francs. Les linguistes l’ont baptisé: gallo-roman septentrional.
Mais les régions de la Gaule étant nombreuses et vastes, ce gallo-roman septentrional n’était pas uniforme: ce qui explique la différenciation du francien (ancêtre direct du français) en Ile de France et Orléanais, le picard, le wallon, le normand, le lorrain roman, le bourguignon-morvandiau ou le poitevin-saintongeais. . .

Le gallo-roman méridional, plus conservateur, resté plus proche du latin (sans doute en raison des faibles implantations germaniques, même wisigothiques) a abouti à l’occitan (auvergnat, limousin, provençal alpin, provençal, languedocien et gascon) et au catalan.

Enfin, dans l’est de la Gaule, un troisième type de roman s’est développé (peut-être en lien avec l’établissement d’un autre peuple germanique, les Burgondes); les linguistes du IXème siècle l’ont nommé francoprovençal (et non franco-provençal car il ne s’agit pas d’une langue issue d’un "mélange" entre français et occitan provençal, mais bien d’une langue romane de transition entre français et occitan provençal). Cette langue s’est développé ans des régions aujourd’hui françaises, suisses ou italiennes : Bresse, Bugey, Franche-Comté méridionale, Lyonnais, Forez, Savoie, Dauphiné, cantons de Vaud, Valais, Neuchâtel, Fribourg, (mais pas le Jura suisse !) et le Val d’Aoste. Certains militants l’ont renommé récemment "arpitan", mais ce terme pose problème car il se réfère aux Alpes, or cette langue est parlée bien au-delà des Alpes. . .

Le français n’est donc pas indigène à la Picardie, la Wallonie belge, la Bourgogne ou la Suisse, la Savoie ou le Val d’Aoste ! Il ne s’y est installé que progressivement, tout comme en Auvergne, en Corse ou en Bretagne.

Globalement nommés Suisse romande, les cantons ou parties de cantons suisses progressivement francisés entre les XVIIIème et XIXème siècles parlent aujourd’hui encore francoprovençal dans deux villages.
Les Suisses romands (francophones) représentent environ 20% de la population suisse.
Il vaut mieux éviter le terme "Suisses français. . . . " trop ambigu.

Les Suisses alémaniques (à éviter : Suisses allemands) représentent près de 70% de la population. Ils ne parlent pas à proprement parler l’allemand (standard, unitaire, scolaire) nommé hochdeutsch, mais un grand nombre de fialectes fort différents les uns des autres nommés schwyzerdeutsch, suisses alémaniques. C’est la même situation en Alsace ou en Belgique orientale (frontalière). . .

Ceux nommés abusivement Suisses italiens habitent massivement le canton du Tessin mais aussi certains secteurs méridionaux du canton des Grisons. Les nommer alors Tessinois serait aussi ambigu. Ils représentent environ 9% de la population. Là aussi, une langue a précédé l’arrivée au XIXème siècle de l’italien, langue de culture. Il s’agit du lombard, langue romane très différente de l’italien. Les Tessinois sont largement bilingues lombard-italien. Par nécessité économique, beaucoup de Suisses italophones maîtrisent de plus en plus un dialecte alémanique ou l’allemand, voire le français.

Enfin, certains habitants des Grisons ont conservé l’usage du romanche. Comme son nom l’indique, il s’agit également d’une langue romane. Les plus proches parents au sein des langues romanes sont le ladin et le frioulan d’Italie.
Les Romanchophones représentent aujourd’hui à peine 1% de la population suisse. Leur nombre et leur proportion diminue régulièrement depuis le Moyen-Age, mais ce phénomène s’accélère depuis le XIXème siècle au profit des dialectes alémaniques.
La pauvreté de la région, la division de la langue entre 5 dialectes assez divergents sans écriture standardisée, la force d’attraction du germanique et l’émigration vers les villes germanophones du Nord (Zürich), la volonté politique menant à la répression linguistique à l’école expliquent le recul du romanche (comme pour le francoprovençal en Suisse romande).
Le recul est tel depuis un millénaire qu’il faut imaginer le Liechtenstein de langue romanche. La toponymie de la principauté comme le nom de la capitale Vaduz (prononcer Vadouz) en témoigne, comme la toponymie de toute la Suisse orientale, malgré une apparente germanité.

Enfin, évitons de qualifier cette langue de langue de paysans. C’est à la fois péjoratif et erroné. Il y a aussi bien sûr des paysans dans le Valais, le Tessin ou le canton d’Appenzell.

Cordialement.


Bureau Eric a commenté cette question :
Rectification : il fallait lire "les linguistes du XIXème siècle et non IXème l’ont nommé " ?

Précision : outre les 3 subdivisions du gallo-roman, les linguistes ont réparti les autres langues romanes (terme vraiment préférable à "langues latines ou néo-latines") en 7 autres ensembles :
- ibéro-roman (aragonais, castillan, léonais-asturien et galicien-portugais, plus les créoles dérivés (cap-verdien, bissau-guinéen, casamançais, saõ toméen, papiamento)); le catalan faisant transition entre gallo-roman et ibéro-roman
- gallo-italique (piémontais, ligurien (Gênes), lombard, émilien-romagnol) fait transition entre gallo-roman et italo-roman
- italo-roman (vénitien, toscan -et son dérivé, l’italien-, campanien (Naples), calabrais, sicilien, etc. . . )
- sarde (centre et sud de la Sardaigne)
- rhéto-roman (romanche, ladin, frioulan)
- dalmato-roman (langue éteinte au XVIIIème siècle, côte et îles dalmates, actuelle Croatie et peut-être Slovénie)
- daco-roman (roumain et valaque des Balkans).

Enfin, les créoles des îles Mascareignes (Réunion, Maurice et Rodrigues), des îles Seychelles, dans l’Océan indien, de Louisiane, d’ Haïti, de Guyane et de certaines Petites Antilles (Guadeloupe, Dominique, Martinique, Sainte Lucie, Trinidad et Tobago) en tant que créoles à base lexicale française sont classés également dans le groupe gallo-roman.

Bureau Eric a commenté cette question :
UkraineModifier

Les habitants de la colonie viticole suisse de Chabag parlaient un patois romand pendant le xixe siècle et le début du xxe.



Bureau Eric a commenté cette question :
Suisse

Dans plusieurs villages du Valais (Savièse,  Nendaz, etc. ) et de la Gruyère, le francoprovençal demeure la langue vernaculaire d’expression courante des personnes âgées de 60 ans ou plus. Il a une plus grande importance encore à Évolène, petit village du val d’Hérens, où les enfants apprennent encore le patois évolénard en famille. S’il n’est pas parlé par tous, il est compris par la majorité des habitants, toutes générations confondues.



Bureau Eric a commenté cette question :
Il faut enfin signaler qu’il existe deux enclaves linguistiques dans la région des Pouilles, à l’extrême sud de l’ Italie : Celle di San Vito et Faeto, où environ un millier de personnes, pour la plupart âgées, issues d’une ancienne émigration au xvie siècle, parlent le francoprovençal



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